Description:
PANNEAU DE CÃ?Â?RAMIQUE AUX SANDALES DU PROPHÃ?Â?TE.
Tunisie, husseÃ?¯nide, signé et daté, Khémiri 1216 H./1801
Panneau Ã? thÃ?¨me de mihrâb, la niche de priÃ?¨re en Islam. Le cadre est orné de rinceaux fleuris de lotus et de feuilles de SAZ ottomanes. Au centre de lÃ?´arc, on reconnaÃ?®t une mosquée Ã? coupole centrale de style ottoman. Six minarets sÃ?´élancent, traÃ?§ant, en graphie coufique Ã? haute hampe, et en miroir, la profession de foi musulmane: Il nÃ?´y a de Dieu quÃ?´Allah et Mohammad est son prophÃ?¨te. Ã?Â? leur base se dessine une minuscule porte jaune Ã? claveaux bruns et blancs, donnant une idée de la proportion suggérée. Au centre du mihrâb, de part et dÃ?´autre dÃ?´une palme, un panneau figurant les sandales du prophÃ?¨te. Au dessous, deux arcs polylobés renfermant une composition florale. La croyance dans les vertus bénéfiques, la baraka, des attributs corporels et vestimentaires du prophÃ?¨te, est encore de nos jours, vivante en Islam. Une sorte de culte est voué Ã? lÃ?´empreinte de son pied conservée Ã? Istanbul, et Ã? trois de ses cheveux, enterrés au mausolée de son compagnon, Abou Zamaâ Al Balaoui, Ã? Kairouan, quatriÃ?¨me ville sainte de lÃ?´Islam. Du Maroc jusquÃ?´en Inde, les Sandales du prophÃ?¨te ont une place particuliÃ?¨rement éminente, ornant ici les enluminures, lÃ? , donnant leur nom Ã? une mosquée. Dans les lieux oÃ?¹ elles figurent, elles évoquent la visite ou la présence du prophÃ?¨te. Leur aura assure au lieu protection et patronage. Les cinq motifs en oeilletons, au nombre des doigts de la main, qui ponctuent les sandales, contribuent Ã? la protection et Ã? lÃ?´éloignement du mauvais oeil. La signature de lÃ?´artiste, peu courante dans ce genre dÃ?´ouvrage et dans lÃ?´art arabe en général, prend, au dessous de la grande coupole, une position centrale, immodeste. Un voeu de piété, le désir dÃ?´Ã?ªtre enterré auprÃ?¨s du prophÃ?¨te - la mosquée serait celle de son mausolée Ã? Médine -, pourrait la justifier. Protecteur de la demeure oÃ?¹ il était posé, ce panneau devient pour le céramiste, une voie,
Salle Sacré - musée Lalla Hadria - Parc Djerba Explore