Description:
CHEMISE TALISMANIQUE HIRZ
Empire ottoman, 17 si�¨cle.
Il était dÃ?´usage chez les dignitaires ottomans et leurs enfants de porter, en cas de maladie et Ã? titre prophylactique, des gilets et des bonnets coupés dans des reliques provenant des tentures intérieures de la Kaaba ou du mausolée du prophÃ?¨te Mohammad Ã? Médine. Portée pour se parer contre les risques en tous genres, maladie, envoÃ?»tement, blessure de guerre, la chemise exposée ici fait partie dÃ?´une série rare. Le palais de Topkapi Ã? Istanbul en conserve quelques unes ayant appartenues au sultan. Sa confection doit respecter plusieurs paramÃ?¨tres. Pour Ã?ªtre portée Ã? mÃ?ªme la peau, elle est généralement taillée dans un tissu fin et dessinée avec des pigments spéciaux. Interviennent alors les techniques dÃ?´un ensemble de spécialistes des sciences occultes et ésotériques : oniromanciens, astrologues et numérologues. Ces chemises sont généralement ornées de nombreuses références coraniques, de priÃ?¨res, de convocation des esprits, de formules talismaniques et de figures géométriques, en rond, carré, pyramide, rectangle, ellipse, arc, ayant chacune sa propre valeur numérique.
Initiée par les premiers alchimistes, puis par les FrÃ?¨res de la pureté, philosophes pythagoriciens et néo-platoniciens du 10 siÃ?¨cle, la valeur numérique des lettres est devenue lÃ?´objet dÃ?´une véritable science, jusquÃ?´Ã? aboutir Ã? la formation dÃ?´une confrérie mystique lettriste, La Houroufia. Le pouvoir ottoman tentera sa liquidation dÃ?¨s le 16 siÃ?¨cle craignant ses pouvoirs surnaturels, ses prétentions politiques et son syncrétisme religieux associant judaÃ?¯sme, chrétienté et Islam. Des traces de la Houroufia marqueront certains dogmes de la confrérie Bektachia, naguÃ?¨re suivie Ã? Sidi el-Bektachi Ã? Tunis, par les janissaires (soldats ottomans, anciens esclaves dÃ?´origine européenne).
Salle Sacré - musée Lalla Hadria - Parc Djerba Explore