Description:
GRANDE JARRE Ã?Â? DÃ?Â?COR CÃ?Â?RÃ?Â?MONIEL Al-Djézirah (Nord de Iraq), fin de époque abbaside, 12 -13 siÃ?¨cle.
Pâte argileuse, décor Ã? la barbotine, modelé et estampillé. Une technique, connue dÃ?¨s lÃ?´Antiquité, quÃ?´on retrouve au tout début de lÃ?´Ã?¨re abbaside (750-1258), dans une poterie comparable mais moins spectaculaire et au rendu plus naÃ?¯f. Ici lÃ?´ornementation est trÃ?¨s dense. Elle couvre lÃ?´ensemble de la piÃ?¨ce et met en relief des figures couronnées, des protomés de lion, des personnages superposés et des motifs en arabesque. Le rendu recherché, fin et précis est comparable aux fines ciselures de lÃ?´orfÃ?¨vrerie. La monumentalité confÃ?¨re Ã? la piÃ?¨ce encore plus dÃ?´expressivité. Le thÃ?¨me est rare et non dépourvu dÃ?´étrangeté. Il évoque une scÃ?¨ne de rassemblement cérémoniel, en grande pompe, se déroulant sous la bienveillance de figures protectrices flanquées de lions. SÃ?´agit-il dÃ?´une symbolique royale ou dÃ?´une réminiscence de lÃ?´ancien culte oriental de la déesse-mÃ?¨re? Les visages aplatis aux contours pleins et ronds comme la lune, les sourcils et les yeux particuliÃ?¨rement étirés, les lÃ?¨vres menus légÃ?¨rement esquissées, font sans doute écho aux descriptions de la beauté dans la poésie classique arabe et persane. Ces figures ne sont dÃ?´ailleurs, ni réelles, ni réalistes. LÃ?´objet nÃ?´est que lÃ?´idée de lÃ?´objet, un visage est une pure idée du visage. Une oeuvre singuliÃ?¨re Ã? classer parmi les rares survivances dÃ?´une expression orientale de la sculpture. Elle témoigne de la force dÃ?´un courant iconophile (passionné dÃ?´images) et iconosophe (spiritualisant la figuration) dans lÃ?´art arabe et musulman Ã? la fin de son premier âge dÃ?´or. - Musée Lalla Hadria Ã? Djerba Explore